La gendarmerie de cette petite ville du nord, chargée de l'enquête sur le décès de Gilles de la T., a saisi les pommes de terre présentes sur l'étal du supermarché, qui seront entendues comme témoins assistés. © Adobe Stock
Stupeur et chagrin sont les deux mots qui pourraient résumer ce drame (que l’on ne peut qualifier de simple fait divers tant l’émotion est grande).
Ses voisins le décrivent unanimement comme un homme charmant et travailleur, mais aussi une personnalité locale, toujours de bonne humeur, ou encore un mari aimant et un paysan généreux également, puisqu’il n’hésitait pas à donner les œufs produits par ses poules quand il en avait trop.
« Et pourtant, pleure son épouse Sylvie, tout cela ne l’aura pas sauvé. »
Gilles de la T. est mort avant-hier matin, dans le supermarché d’une petite ville du nord de la France. Parti faire les courses pour la semaine, ce producteur, autosuffisant au niveau alimentaire, allait acheter des produits de première nécessité : papier toilette, dentifrice, riz, nettoyants ménagers, graines pour ses trois perroquets (N.D.L.R. : liste retrouvée chiffonnée dans sa main et transmise par une source proche du dossier). Alors qu’il poussait son caddie encore peu chargé, Gilles de la T. est passé devant l’étal de fruits et légumes.
D’après les témoins présents, l’homme se serait arrêté net. Il aurait juré une première fois avant de s’approcher des pommes de terre. Il en aurait pris quelques-unes dans ses mains et les aurait serrées contre sa poitrine. Il aurait alors juré une seconde fois et affirmé à voix haute qu’il les reconnaissait toutes : « Ce sont mes bébés, elles ont chacune un p’tit nom, c’est moi qui les ai produites ! »
Toujours d’après les témoins, le drame aurait trouvé sa triste conclusion au moment où, déjà submergé par l’émotion, son regard se serait posé sur le panneau des prix. Il aurait alors juré une troisième fois avant de s’écrier : « 2,5 euros le kilo ! », de porter la main à son cœur, de jurer une quatrième fois et de s’écrouler, mort.
L’autopsie, pratiquée dans la journée qui a suivi, a conclu à un cœur brisé.
La responsabilité de la grande surface, qui achetait les pommes de terre à peine à 0,55 € le kilo, est engagée. La famille, le syndicat des producteurs et les organisations agricoles ont porté plainte.
La rédaction de la #PositiveProduction adresse ses plus sérieuses condoléances à la famille.
*Ceci est une fiction… enfin, pas tout…
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