C’est une association portée par des agriculteurs, des coopératives, des ONG, des restaurateurs, etc. qui s’est donné pour mission « d’accélérer la transition alimentaire et agricole ». Pour une agriculture du Vivant s’appuie, pour parvenir à ses fins, sur quatre leviers : le développement agronomique, la coopération et la structuration des filières, la pédagogie et le financement de la transition.
L’association a imaginé, pour cela, l’indice de régénération. Il s’agit d’un outil d’évaluation du niveau agroécologique des fermes. Il est gratuit et open-source. Construit autour de huit axes, il permet d’obtenir une note sur 100.
Cet outil de mesure se base donc 4 premiers points, qui visent à protéger le sol (notamment un sol nu), des agressions extérieures (UV, pluie, vent), à le nourrir (plantes, vivantes ou mortes) et à le structurer (vie souterraine : champignons, vers de terre, etc). Ce sont la couverture du sol, l’intensité du travail du sol, les entrées de carbone, la stratégie de fertilisation azotée.
Les axes suivants, gestion phytosanitaire, biodiversité et agroforesterie, permettront de mesurer la régulation des pathogènes mais aussi des conditions micro-climatiques.
Le dernier axe permet de regarder si l’agriculteur se forme à l’agro-écologie.
L’indice de régénération peut également servir à accompagner la création de filières agro-écologiques ou la valorisation des productions dans une filière. Il n’est pas un label mais se veut un outil qui accompagne les différents acteurs de la filière afin de progresser.
Il se base sur un modèle unique, quel que soit le type de production, qui mesure les résultats, pas les moyens mis en œuvre.
Signée par des agriculteurs, des acteurs des filières et des scientifiques et des partenaires, élus et représentants institutionnels, l’association a également adressé à Julien Denormandie, le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation une lettre ouverte pour l’intégration de l’indice de régénération dans l’éco-régime de la PAC. Ils veulent la reconnaissance des services rendus par l’agroécologie. Renvoyant dos à dos les labels et autres certifications, l’outil se veut « intégrateur, libre et ouvert » et « vise à évaluer objectivement le niveau agroécologique des fermes et leur progression, et ce quel que soit leur label ou absence de label. Preuve s’il en est de sa qualité et de sa pertinence, il est aujourd’hui déjà utilisé dans de nombreuses filières agro-alimentaires, des projets de recherche, et dans plusieurs dizaines de projets agroécologiques sur tout le territoire national ».
À la #PositiveProduction, on trouve que voir les choses différemment apporte toujours un bénéfice. Si chercheurs et agriculteurs ont travaillé et validé cet indice, pourquoi ne pas aller regarder plus en détails, puisqu’il n’est pas du tout incompatible avec les biosolutions ?
Et vous, qu’en pensez-vous ?
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