Face à ce retour polémique, y aurait-il une réponse en biocontrôle ? © AdobeStock
La récente réintroduction des néonicotinoïdes pour protéger les betteraves a, évidemment, été la cause d’une levée de boucliers et nombre d’incompréhensions de la part de la société civile. Est-il possible de protéger les betteraves en biocontrôle ?
Interdits le 1er septembre 2018, les néonicotinoïdes ont fait un retour médiatisé dans les champs français le 6 octobre 2020. La raison ? La jaunisse des betteraves, transmise par les pucerons, qui a fragilisé la production hexagonale au point que, selon l’ITB (l’Institut technique de la betterave), la baisse de rendement au niveau français avoisine les 17 % (chiffres début octobre 2020) à 11,4 t/ha de sucre (contre 13,9 t/ha pour la moyenne 5 ans) et 72 t/ha à 16°S de betteraves (contre 89 t/ha à 16°S pour la moyenne 5 ans), malgré de nombreuses disparités.
Face à ce retour polémique, y aurait-il une réponse en biocontrôle ?
Utiliser les endophytes
L’ITB (l’Institut technique de la betterave) évalue l’efficacité des plantes endophytes (lexique), c’est-à-dire ces plantes qui abritent des micro-organismes de manière symbiotique. Ces champignons libèrent dans le sol des toxines à effet insecticide ou insectifuge. Ils pourraient limiter les infestations de pucerons, selon l’ITB. L’institut étudie également des favorisant les auxiliaires ou repoussant les pucerons.
Diagnostiquer la présence du virus
D’autres techniques permettent d’effectuer des diagnostics viraux, dans le but de détecter à quel point les pucerons peuvent être virulents. Il existe deux types de diagnostic viral. Un test sérologique, dont les résultats sont connus au bout de quatre jours, et un test moléculaire, qui ne nécessite que deux ou trois heures. Cependant, le taux de pucerons porteurs de virus dans les betteraves ne dépasserait jamais les 5 %, ce qui pose un problème d’échantillonnage : les tests pourraient se révéler négatifs même si des pucerons porteurs du virus de la jaunisse sont bien présents dans les parcelles.
Pour lutter contre ce problème, l’ITB cherche à mettre au point des kits de diagnostic directement utilisables au champ.
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