En trente ans, notre monde agricole est devenu un des secteurs économiques les plus soumis à la guerre de l’information par le contenu : campagnes de dénigrement, dénonciation de pratiques agricoles productivistes, insultes, troubles de voisinage débouchant sur des plaintes pour nuisances sonores, olfactives ou visuelles, multiplication des attaques criminelles sur les biens et pire encore directement sur des personnes… alors que The Economist Intelligence Unit salue dans son étude de 2018 et pour la troisième année consécutive les efforts de la France et des agriculteurs en matière de transition agro-écologique.
Pardonnez-moi l’expression, mais on a un peu l’impression parfois que des « bobos » donneurs de leçons qui ne savent pas faire la différence entre du blé et de l’orge se sentent légitimes pour aborder un sujet qu’ils ne maîtrisent pas. Alors je dis STOP à l’Agribashing !
Du fait des interactions de l’activité agricole avec les problématiques environnementales, de santé, d’alimentation, de culture, le monde agricole est entré dans l’ère du risque sociétal avec l’émergence d’une pluralité d’acteurs qui animent le débat public avec plus ou moins de velléité : organisations anti-pesticides (ex : Générations futures…), associations de défense de la cause animale (ex : L214 ; 269 Life France…), associations écologiques (ex : Greenpeace,…), journalistes et scientifiques militants, mouvements citoyens (ex : « nous voulons des coquelicots »…), riverains d’exploitations, néo ruraux, élus locaux… dont la critique est systématiquement à charge avec la volonté d’opposer les modèles et les uns aux autres (bio vs. Conventionnel ; agriculture paysanne vs. Intensive…), d’inciter de façon plus ou moins explicite à un passage à des actes malveillants, de véhiculer auprès du public une vision orientée des faits, voire propager des « fake news » et de la « fake science » sur une méconnaissance de la science et de la réalité concrète du terrain et de ses contraintes.
L’émergence des réseaux sociaux avec des prises de parole isolées ou collectives devenues incontrôlables vient renforcer la pression exercée sur nos filières et nos producteurs.
Malgré la crise COVID et la prise de conscience de la société sur l’utilité et l’imprtance stratégique de notre agriculture, l’agribashing demeure. Vous êtes de plus en plus nombreux·euses à vouloir sortir de cet enfermement et réagir par un dialogue direct avec les citoyens en investissant à votre tour le terrain médiatique avec des messages compréhensibles du grand public. A la #PositiveProduction, nous encourageons ces initiatives et ces prises de positions positives.
Outre la promotion sur les réseaux sociaux, le fait de multiplier les contacts avec les citoyens-consommateurs fait évoluer l’image d’Épinal attachée à l’agriculture avec l’ouverture de vos exploitations et les présentations pédagogiques de vos métiers aux multiples facettes.
L’émergence d’un nouveau contrat entre la société et notre monde agricole est indispensable. Nous pouvons élaborer ensemble, un nouveau modèle intégrant les préoccupations sociales, économiques, sanitaires et écologiques pour le bien-être de tous.
La transition agroécologique est en marché, vous modifiez vos pratiques, vous utilisez moins de d’intrants, moins de ressources et d’énergie, vous combinez différents leviers de production, vous mettez en place des systèmes de traçabilité…
Tout le monde a intérêt à œuvrer dans le même sens, que l’on soit agriculteur.rice, militant écolo ou le bobo-qui-n’y-connaît-rien pour la défense de notre agriculture résiliente, responsable et des premiers acteurs concernés : vous les agriculteur·rice·s. qui tous les jours œuvrez avec passion et courage à la souveraineté alimentaire et sa sécurité sanitaire. Alors, en route vers l’#agriloving ?
Christophe
Animateur #PositiveProduction
à noter que 50 % des français ne savent pas quand est la saison de moisson des céréales !!!