L’agribashing est un terme qui fait référence à la critique excessive et injustifiée de l’agriculture de façon globale et des agriculteurs en général. Cette critique prend différentes formes, telles que des accusations de pollution (eau, air, sol), des problèmes de bien-être animal, de santé des applicateurs et des consommateurs ou des pratiques agricoles non respectueuses de l’environnement.
Bien qu’une critique constructive et des débats soient importants pour améliorer ces situations et résoudre les problèmes environnementaux, l’agribashing injustifié et dogmatique est toxique et injuste envers nos agriculteurs qui travaillent dur et au quotidien pour produire une alimentation de qualité et accessible à tous.
L’agriculture est une activité complexe et souvent méconnue par nos concitoyens qui implique de nombreux défis, climatiques, techniques, réglementaires, financiers, agronomiques, technologiques, commerciaux avec une concurrence mondiale exacerbée et une demande toujours croissante de souveraineté et de sécurité. Les agriculteurs doivent répondre à ces enjeux majeurs tout en produisant des aliments sains et en quantité suffisante pour répondre aux besoins de la population.
Au lieu de critiquer l’agriculture à tout va, en général sans fondement étayé, il serait déjà plus utile de soutenir nos agriculteurs dans leur rôle indispensable dans notre société, de les encourager, de reconnaître leur savoir-faire et les démarches de progrès quant à l’adoption de pratiques agricoles durables et leur contribution à la souveraineté et notre sécurité alimentaire.
Bien sûr, comme dans tout secteur, il peut y avoir des pratiques qui sont critiquées en raison de leurs impacts sur l’environnement, la santé publique, ou le bien-être animal. Le secteur agricole relève le défi et devient acteur de la transition pour faire face aux enjeux actuels liés à la réduction des produits phytopharmaceutiques ou « pesticides ». Il souhaite répondre aux attentes des consommateurs et des citoyens en ce qui concerne l’alimentation, tout en sortant de la logique où une interdiction se fait avant la proposition de solutions alternatives pour les agriculteurs.
De plus en plus de méthodes alternatives aux pesticides se développent. Pour autant, les agriculteurs ne disposent pas encore de solutions pour toutes les problématiques rencontrées dans leurs exploitations et doivent être accompagnés pour déployer ces innovations.
Les échanges, basés sur des faits et la science, sont importants pour développer des partenariats durables et imaginer des solutions concrètes, efficaces et durables, sur la problématique de la protection des cultures tout en s’assurant de la pérennité des exploitations. Ils représentent aujourd’hui un vrai instrument de dialogue avec la société civile.
Alors, plutôt qu’un Agribashing stérile, la coopération et le dialogue entre les différents acteurs permettra de trouver des solutions aux défis auxquels l’agriculture est confrontée, à la compréhension mutuelle des attentes, des besoins et des contraintes de chacun et à la recherche de solutions équilibrées.