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Ce fameux dîner : Épisode 3 : les agriculteurs, ces gens sans formation…

Les activités liées à l’agriculture nécessiteraient une formation ? © AdobeStock

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On a tous vécu « ce fameux dîner » au cours duquel on a le « plai­sir » d’é­chan­ger avec des gens qui ont un avis sur les agri­cul­teurs et l’a­gri­cul­ture mais… qui n’y connaissent rien ! Aujourd’­hui, « les agri­cul­teurs, ces gens sans formation… »

 

Le type était plu­tôt sym­pa­thique et vrai­ment très brillant. Nos hôtes l’a­vaient pré­sen­té ain­si : Hugo, nor­ma­lien et agré­gé. Ça vous pose un gars quand même. Plu­tôt bien­veillant, il ne se met­tait pas en avant et res­tait atten­tif à ce que disaient les autres.

 

La faille appa­rut au milieu du plat de résis­tance : un pou­let petits pois au roque­fort. Nous évo­quions la sécu­ri­té sani­taire et la com­plexi­té de la pro­duc­tion ali­men­taire, qui néces­site des connais­sances tou­jours plus poin­tues. Et là : « Pas besoin d’une for­ma­tion pour éle­ver des vaches, conduire un trac­teur ou grat­ter la terre afin de faire pous­ser des p’tits pois ! Ils apprennent de père en fils. »

 

Je faillis ava­ler mes petits pois de tra­vers ! Je lui ai expli­qué que les acti­vi­tés liées à l’a­gri­cul­ture néces­sitent une for­ma­tion. Elles vont du CAP au bac + 5, voire plus pour ceux qui sou­haitent faire de la recherche.

 

Pour créer ou reprendre une exploi­ta­tion agri­cole, il faut obte­nir la capa­ci­té pro­fes­sion­nelle agri­cole et jus­ti­fier d’un diplôme de niveau bac au mini­mum (bac pro­fes­sion­nel agri­cole, bre­vet pro­fes­sion­nel, BTSA).

 

La ges­tion d’une exploi­ta­tion est com­plexe, c’est une entre­prise. La modi­fi­ca­tion des exi­gences légales, envi­ron­ne­men­tales, socié­tales, les crises sani­taires, etc. font que les agri­cul­teurs doivent se for­mer conti­nuel­le­ment (Cer­ti­phy­to, uti­li­sa­tion des EPI) , apprendre de nou­velles tech­niques (bio­so­lu­tions, agri­cul­ture de conser­va­tion…), etc.
Des gens sans for­ma­tion ? Allons donc. C’est une idée reçue, un mythe !

 

J’ai glis­sé, pour bien me faire com­prendre, qu’on pou­vait aus­si avoir béné­fi­cié d’une for­ma­tion très recon­nue et être, pour autant, pétri d’i­dées reçues sur un sujet. Dans ce cas, il fal­lait mieux soit se ren­sei­gner, soit se taire et… reprendre des petits pois. Je lui ai donc pas­sé le plat.

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