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Ces quatre frères apiculteurs se prennent pour des hors-la-loi

Les 4 frères exercent le métier d’apiculteurs depuis leur sortie du lycée agricole en 2003 © AdobeStock

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« Ils ont tou­jours eu des héros bizarres, mais je ne pen­sais pas que ça pour­rait un jour aller aus­si loin », se désole Syl­vie D. Cette agri­cul­trice du Gers, mère de 4 gar­çons, tous api­cul­teurs, a vu ses enfants glis­ser sur une pente dra­ma­tique au cours de l’an­née 2020.

 

Leur dérive a com­men­cé par des signes dis­crets : « Ils se sont tout d’a­bord lais­sé pous­ser une petite mous­tache fine. Tous les quatre. Ils ont tou­jours été res­sem­blants, mais quand même, de là à adop­ter exac­te­ment le même look… », raconte Luc De la Chance, leur voisin.

 

Les 4 frères exercent le métier d’a­pi­cul­teurs depuis leur sor­tie du lycée agri­cole en 2003. Tra­vailleurs, hon­nêtes et sérieux, ils ont com­men­cé à lor­gner sur le bra­quage de banque pour aider leur mère. « Ma – parce qu’ils m’ap­pellent Ma désor­mais – on ne veut plus que tu aies des dif­fi­cul­tés, me disaient-ils », se lamente Syl­vie, en cares­sant son chat, Swee­tie, et en rajus­tant ses petites lunettes.

 

Autre extra­va­gance : les quatre frères écoutent désor­mais Sting en boucle. Le plus jeune, Joseph, sur­nom­mé Joe par ses frères, qui appa­raît aus­si comme le plus colé­reux des quatre, expli­quait : « Sting a reçu ce sur­nom parce qu’il por­tait un pull noir à rayures jaunes sur scène qui le fai­sait res­sem­bler à une guêpe. Sting veut dire “dard” ou “piqûre”. Ça nous plaît bien, puis­qu’on est apiculteurs. »

 

Des ter­reurs locales

Leur mère conti­nue : « Je me suis vrai­ment affo­lée en milieu d’an­née, quand ils sont pas­sés à la chi­rur­gie esthé­tique pour avoir un grand men­ton en galoche ! »

 

Aupa­ra­vant, les quatre frères avaient déjà revu leur garde-robe et adop­té le même look : san­tiags, jean noir tenu par de fines bre­telles, che­mise verte, fou­lard rouge autour du cou et, bien sûr, Stet­son gris.

 

C’est à la fin de l’é­té que les quatre appren­tis bra­queurs se sont atta­qués à l’une des banques de la ville voi­sine. Arri­vés à che­val, ils ont rapi­de­ment été appré­hen­dés par la police avant d’être exa­mi­nés par la cel­lule psy­chiatre de l’hô­pi­tal voi­sin et internés.

 

Le direc­teur de l’hô­pi­tal, fata­liste, explique : « Ils ont fait des pieds et des mains afin d’a­voir des tenues rayées noir et jaune. Depuis qu’ils les ont obte­nues, ils sont beau­coup plus calmes. Tou­te­fois, nous savons qu’ils pré­parent une éva­sion en essayant de creu­ser les murs à la petite cuiller… »

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