Début juin, le hashtag #Labioapoil a fleuri sur les réseaux sociaux, et notamment sur Twitter. Les producteurs bio souhaitent ainsi dénoncer la nouvelle PAC, dans laquelle ils devraient perdre en moyenne 66 % d’aides. En phase avec la politique qui va les mettre à poil, les agriculteurs bretons ont donc joint le geste à la parole politique et se sont pris en photo nus dans leurs champs.
Une initiative a été menée plus récemment par le GAB 29, le Groupement des Agriculteurs Biologiques du département du Finistère. Une quinzaine de professionnels se sont retrouvés le 1er juillet sur la plage du Ris, à Douarnenez, afin de poser nus sur un tapis d’algues vertes. Ils dénoncent « le manque d’ambition du gouvernement » dans la réforme de la PAC. Pour eux, l’État ne soutient plus le maintien en agriculture biologique alors même que l’Europe souhaite verdir l’agriculture. De leur point de vue, seule l’agriculture bio peut encore répondre aux enjeux environnementaux et climatiques.
Un autre problème réside, également, selon eux, dans la promotion de la HVE, concurrente de la bio et dont le cahier des charges s’avère moins contraignant puisqu’il va jusqu’à autoriser l’usage de produits phytosanitaires. Le texte sera soumis pendant l’été à l’Autorité environnementale, puis renvoyé à la commission européenne.
À la #PositiveProduction, ce sont là des agris qu’on aime, et on salue cette initiative car le monde agricole se retrouve bien trop souvent à poil ! Parfois, prendre l’expression au pied de la lettre, c’est agir.
Certaines organisations agricoles ont toutefois regretté que la FNAB oppose le biologique et le conventionnel, notamment la FRSEA Pays de la Loire : « … bio ou conventionnel, nous voulons des prix rémunérateurs pour nos produits. »
Rappelons également qu’une voie d’avenir, parallèle à la bio, réside dans l’usage des biosolutions.
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