Trop de personnes pensent encore que l’agriculture au quotidien est peu connectée à la technologie… Nous savons bien que cela est faux et que les agriculteurs ont adopté de nombreuses innovations qui génèrent une croissance durable de la productivité et un secteur agroalimentaire plus résilient.
Au niveau de l’exploitation agricole, de nombreuses innovations sont des “innovations de procédé” qui améliorent les techniques de production, comme par exemple des semences à haut rendement ou une irrigation plus efficace. Les “innovations de produit” sont créées par les industries en aval et comprennent des produits nouveaux et améliorés, tels que des aliments plus sains ou de nouveaux produits chimiques ou pharmaceutiques. Les “innovations de marketing et d’organisation” sont également de plus en plus importantes tout au long de la chaîne d’approvisionnement.
La croissance de la Productivité totale des facteurs (PTF), c’est-à-dire l’efficacité avec laquelle les producteurs combinent les intrants pour obtenir les extrants, a été le moteur de la croissance de la production agricole au cours des dernières décennies, même si des écarts de productivité peuvent rester importants entre exploitations.
L’innovation peut offrir aux producteurs agricoles la possibilité d’accroître leur productivité tout en gérant mieux les ressources naturelles. Cela permet d’assurer la viabilité à long terme et de réduire les impacts environnementaux négatifs de la production, tels que les polluants et les déchets. Les systèmes de production agricole durables tiennent également compte de la manière de s’adapter au changement climatique et d’atténuer les émissions de gaz à effet de serre (GES).
Voici quelques exemples parmi tant d’autres qui permettront de remettre les choses en ordre !
1/ Les technologies de l’information : Les technologies de l’information ont permis aux agriculteurs de recueillir et d’analyser des données sur les cultures, les sols, les conditions météorologiques et d’autres facteurs pour optimiser la gestion de leur exploitation.
2/ Les biotechnologies : Le progrès génétique, la connaissance de traits, l’identification de marqueurs et les NBT entre autres permettent le développement de nouvelles variétés de plantes plus tolérantes aux maladies et aux parasites ou l’amélioration de la qualité des cultures et/ou la quantité des rendements. Ces technologies et pratiques doivent être utilisées de manière éthique et responsable pour protéger la santé humaine et l’environnement.
3/ L’agriculture de précision : L’agriculture de précision utilise des capteurs, des drones, des satellites et d’autres technologies pour surveiller et gérer les cultures de manière plus précise, en déployant également des Outils d’Aide à la Décision sur les niveaux de risques, les seuils de sensibilité, les carences ou les besoins en éléments nutritifs, pour utiliser des quantités précises d’eau, d’engrais et de produits de protection des cultures.
4/ Les énergies renouvelables : Les énergies renouvelables, telles que l’énergie solaire, géothermique, éolienne, méthanisation peuvent être utilisées pour alimenter les exploitations agricoles et réduire les émissions de gaz à effet de serre.
5/ la robotique : La robotique est déjà une réalité sur le terrain, déjà présente dans l’élevage et les cultures. Identifiée comme l’un des piliers de la troisième révolution agricole, aux côtés du numérique, du biocontrôle et de la sélection variétale, la robotique est porteuse de grandes promesses pour aider le secteur agricole à relever les défis qui l’attendent : limitation de la consommation d’intrants chimiques, réduction de l’impact sur les sols, allègement de la charge de travail pour les agriculteurs, amélioration du bien-être animal dans les élevages…
6/ Les cultures verticales : Elles utilisent des structures verticales pour cultiver des plantes sur des surfaces réduites, ce qui permet de produire des cultures de manière plus durable en utilisant moins d’espace.
7/ L’agriculture en zone urbaine : L’agriculture urbaine consiste à cultiver des plantes dans les zones urbaines, ce qui permet de réduire les coûts de transport, d’augmenter l’approvisionnement local en produits frais et de promouvoir la durabilité.
Conclusion : Toutes ces innovations au quotidien sont des clés pour la transition vers l’agroécologie. Elles offrent des opportunités pour améliorer l’efficacité et la durabilité de l’agriculture, tout en réduisant les impacts négatifs sur l’environnement.