Janusz Wojciechowski, le commissaire européen à l’Agriculture, nous a bien fait rigoler, le 10 janvier, au Parlement européen (il nous avait déjà bien fait marrer, sur le caractère irréaliste de l’objectif d’atteindre 25 % des surfaces agricoles de l’UE en bio en 2030).
« J’aurais préféré que nous puissions évaluer tous les Plans stratégiques nationaux (PSN) dans le même temps, ce ne sera pas possible car il nous en manque toujours une partie. »
Le pauvre petit chou ! Janusz Wojciechowski est, on le redit, commissaire européen à l’Agriculture (c’est quand même autre chose que le délégué du coin à la plantation des pommes de terre sur un lopin de terre de 2m2. La PAC représente un budget de – respirez – 386,6 milliards d’euros !). Mais il ne parvient pas à faire respecter une date de rendu, par les États-membres, pour un sujet aussi essentiel que les PSN dans la nouvelle PAC.
À la #PositiveProduction, les bras nous en tombent !
La réforme de la PAC, adoptée le 23 octobre 2020, entrera en vigueur dans un peu moins d’un an : le 1er janvier 2023. Elle signera la fin des nombreux règlements européens. Ils seront remplacés par les fameux PSN, au nombre de 27 (on l’aura compris, un par pays). Pourquoi ? Les PSN sont censés simplifier la PAC : chaque État-membre élabore un document unique, valable pour les cinq années de la PAC, et le présente à la Commission, qui doit l’approuver.
La France a transmis son PSN le 27 décembre. Au 10 janvier, ils étaient encore une dizaine d’États-membres à ne pas l’avoir fait ! Pour rappel, la date limite était fixée au 31 décembre.
Et Janusz Wojciechowski nous a bien fait rigoler une seconde fois (ce sacré Janusz, toujours le mot pour rire) : « Des courriers ont été envoyés aux ministres de l’Agriculture de ces pays. » Ouh là là, pas content le commissaire européen ! Il a écrit des lettres !
Gageons que la prochaine fois qu’il sera en colère, il enverra des signaux avec la fumée qui lui sort par les oreilles !