Déjà utilisés avec succès sur plusieurs milliers d’hectares en France chaque année pour la diffusion de capsules de Trichogrammes dans le maïs pour lutter contre la pyrale du maïs, de nouvelles recherches aux USA indiquent que la libération d’ennemis naturels par drone, associée à un attractif pour insectes, améliore le contrôle des tétranyques et des cochenilles du raisin dans les vignobles.
Les résultats proviennent d’un projet de démonstration d’un an financé par le programme de subventions de recherche de la Washington State Wine Commission.
Mettre de bons insectes au travail sur le terrain est simple dans son concept mais difficile dans la pratique. Il faut des populations suffisamment importantes d’auxiliaires pour contrôler le ravageur ciblé, et ces bons insectes doivent rester en place assez longtemps pour faire leur travail. Cependant, la libération manuelle d’auxiliaires dans un vignoble demande beaucoup de travail et est coûteuse. Les drones ont récemment été utilisés pour libérer des auxiliaires dans les cultures agricoles et pourraient constituer un outil de lutte économique et durable contre les ravageurs pour le contrôle des tétranyques et des cochenilles de la vigne.
L’étude, dirigée par David James, entomologiste de l’Université de l’État de Washington, a été menée dans un vignoble situé à Benton City, dans la Red Mountain AVA (American Viticultural Area). L’objectif de l’essai était d’évaluer une stratégie nouvelle et durable qui combine des auxiliaires libérés par des drones avec l’utilisation de salicylate de méthyle, un attractif pour les insectes.
Dans cet essai, l’objectif était de savoir si les distributeurs à libération lente pouvaient améliorer le temps de séjour et la durabilité des auxiliaires libérés par drone ainsi qu’attirer une diversité d’insectes et d’acariens bénéfiques naturels.
Deux insectes bénéfiques obtenus à partir d’un insectarium commercial ont été lâchés par drone dans le cadre du projet : les coléoptères Cryptolaemus, communément appelés coléoptères destructeurs de cochenilles, et l’acarien prédateur Neoseiulus californicus.
Les résultats sont plus qu’encourageants. Affaire à suivre !