Lorsque vous êtes confronté à des informations liées à l’agriculture, il est important de rechercher des sources fiables et basées sur des données scientifiques. Les organismes gouvernementaux, les instituts de recherche agricole et les universités sont de bonnes sources d’information crédibles. Les fausses informations, ou “fake news”, peuvent malheureusement se propager dans de nombreux domaines, y compris l’agriculture.
Voici quelques exemples de fausses informations courantes liées à l’agriculture :
- Les OGM sont dangereux pour la santé : Cette affirmation est souvent répandue, mais la grande majorité des études scientifiques mondiales conclut que les organismes génétiquement modifiés (OGM) disponibles sur le marché sont sans danger pour la consommation humaine.
- Les agriculteurs utilisent massivement des pesticides toxiques : Sans protection des cultures, les pertes de récoltes au niveau mondial seraient de l’ordre de 40% selon la FAO. Comme tout organisme vivant, les cultures doivent parfois en cas d’attaques des bio-agresseurs (maladies, ravageurs, insectes, adventices) dépassant les seuils de nuisibilité, être protégées par des solutions naturelles ou dîtes conventionnelles. Il est vrai que les agriculteurs utilisent des produits phytopharmaceutiques, il est important de noter que leur utilisation est réglementée avec des autorisations de mise en marché et soumise à des normes très strictes de sécurité et d’utilisation. De nombreux agriculteurs adoptent des pratiques de gestion intégrée des ravageurs pour réduire au minimum l’utilisation de pesticides.
- L’agriculture biologique est toujours meilleure pour l’environnement : L’agriculture biologique est souvent perçue comme étant plus respectueuse de l’environnement, mais il est important de noter que toutes les formes d’agriculture, qu’elles soient biologiques ou conventionnelles, peuvent avoir des impacts environnementaux. Les deux approches ont leurs avantages et leurs limites, et il est nécessaire de considérer les systèmes agricoles dans leur ensemble.
- Les agriculteurs maltraitent les animaux d’élevage : Cette affirmation généralisée ne tient pas compte de la réalité des exploitations agricoles modernes, où les agriculteurs prennent soin de leurs animaux et se soucient de leur bien-être. La lutte contre la maltraitance animale est d’ailleurs une priorité du Gouvernement. Une politique réglementaire d’envergure permet de mieux prendre en compte l’animal dans sa dimension d’être sensible. Elle concerne les animaux d’élevage, de compagnie, de loisir ou encore ceux utilisés à des fins scientifiques. Le bien-être des animaux est défini comme « l’état mental et physique positif lié à la satisfaction de ses besoins physiologiques et comportementaux, ainsi que ses attentes. Cet état varie en fonction de la perception de la situation par l’animal » (Avis Anses, février 2018). En effet, un animal ressent des besoins, mais également des attentes. Selon les réponses à ces attentes et ces besoins, il est capable d’éprouver des sentiments positifs comme négatifs.
La notion de bien-être comprend donc l’état physique, mais également l’état mental positif de l’animal (les deux états étant interdépendants l’un de l’autre) : un animal en situation de bien-être, c’est un animal qui se porte bien physiquement et mentalement.
Il est important d’exercer un esprit critique lorsqu’on est confronté à des informations sur l’agriculture et de s’appuyer sur des sources fiables pour se forger une opinion éclairée. Nous comptons sur vous pour chercher à démêler le vrai du faux !