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Moins de surveillance « idéologique » pour la cellule Demeter, plus de dangers pour les agriculteurs ?

Souhaitons que la décision du tribunal administratif de Paris, limiter la prévention des actes de nature idéologique de la cellule Demeter, n'entraîne pas le retour de telles images dans nos campagnes ! © Adobe Stock

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La cel­lule Deme­ter avait fait cou­ler beau­coup d’encre lors de sa créa­tion, en 2019, à la demande du minis­tère de l’In­té­rieur. Cette cel­lule de la gen­dar­me­rie vise à lut­ter contre les attaques à l’en­contre des agri­cul­teurs et, selon les ministres de l’In­té­rieur et de l’A­gri­cul­ture, a obte­nu de bons résul­tats : — 8 % de vols de véhi­cules, — 7 % de dégra­da­tions en 2021.

Un pouvoir de surveillance « idéologique » à détruire

La cel­lule Deme­ter avait aus­si une « mis­sion de pré­ven­tion d’actes de nature idéo­lo­gique ». Accu­sée par ses détrac­teurs de défendre l’a­gro-indus­trie et d’être à la solde de la FNSEA, c’est cette mis­sion que le tri­bu­nal admi­nis­tra­tif de Paris a jugée illé­gale. Il fau­dra qu’elle cesse d’i­ci début avril, au risque de 10 000 euros d’a­mende par jour. La mis­sion sera donc « pré­ci­sée et cadrée dans un nou­veau texte d’or­ga­ni­sa­tion interne » ont pré­ci­sé les ministères.
À un mois de l’ou­ver­ture du salon de l’A­gri­cul­ture, les mili­tants anti­spé­cistes, notam­ment, se frottent les mains !

Des associations écologistes satisfaites

Géné­ra­tions Futures, Pol­li­nis et L214 (avez-vous fait notre test de per­son­na­li­té sur L214 ?) avaient sai­si le tri­bu­nal admi­nis­tra­tif, dénon­çant des inti­mi­da­tions et des atteintes por­tées à la liber­té d’ex­pres­sion. À la #Posi­ti­ve­Pro­duc­tion, on n’a jamais trop eu l’im­pres­sion que ces asso­cia­tions ne pou­vaient pas s’ex­pri­mer. On n’en­tend qu’elles ! Ce qui n’est pas le cas des agri­cul­teurs, bien trop absents de l’es­pace public ! À tel point qu’on est obli­gés de signa­ler quand la Coor­di­na­tion Rurale défend les agri­cul­teurs dans le métro.

Et la violence à l’encontre des agriculteurs ?

On ne com­prend sur­tout pas com­ment il est pos­sible que les agri­cul­teurs soient encore moins défen­dus contre les actes vio­lents com­mis à leur encontre : par exemple, l’un qui épand du lisier et se fait agres­ser alors qu’il sou­haite dis­cu­ter, un autre qui voit son maté­riel dégra­dé parce qu’il mois­sonne durant le bar­be­cue de ses voi­sins, un autre encore, éle­veur, qui voit ses murs mar­qués du mot « assas­sin ». Pour Chris­tiane Lam­bert, pré­si­dente de la FNSEA : « On ne peut pas conti­nuer à tra­vailler dans le risque. »

Et vous, trou­vez-vous que vos voi­sins com­prennent mal votre tra­vail ? Vous sen­tez-vous mena­cés alors que vous exer­cez votre métier ?

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