La dérive pendant la pulvérisation, c’est la quantité de produit phytosanitaire qui va en dehors de la zone de traitement à cause du vent et d’autres facteurs. Il faut impérativement la limiter car elle cause l’inefficacité du traitement sur les cultures par la perte de produit ainsi que la contamination de l’environnement notamment des parcelles voisines et des eaux de surface. Cela pourrait entraîner des risques sanitaires sur les animaux et les humains.
Au niveau climatique, il faut prendre en compte l’hygrométrie, la vitesse du vent et la température. Par exemple, les agriculteurs-trices peuvent traiter seulement quand le vent est inférieur à 19 km/h.
Au niveau réglementaire, l’utilisation de produits phytosanitaires à proximité des habitations est encadrée depuis le 1er janvier 2020 en France. La loi fixe trois distances de non-traitement différentes :
Au niveau technique, il faut tenir compte de la vitesse d’avancement du tracteur, de la hauteur de la rampe par rapport à la cible, de la pression d’utilisation des buses, mais surtout du type de buse.
Selon une étude réalisée par Arvalis, l’utilisation d’une buse à injection d’air permet de réduire la dérive par trois. Ces buses produisent de plus grosses gouttelettes (diamètre < 100 μm) qui vont donc être moins sensibles à la dérive. Il est conseillé de les utiliser en paramétrant une faible pression.
Réduire la dérive avec un adjuvant améliore la qualité de pulvérisation. L’objectif d’un adjuvant « Limitation de dérive » est de ne pas favoriser la création de gouttelettes trop fines (100 – 150 μ) de façon à réduire au maximum les pertes dans l’environnement ou vers les cultures voisines. Ces adjuvants fonctionnent par calibrage des gouttelettes en sortie de buse. Pour aller plus loin, découvrez cette application mobile sur l’utilisation des adjuvants.
Et vous, avez-vous des astuces pour limiter la dérive ?