Former, accompagner, accélérer. Voici les trois mots-clefs à retenir des 9e Rencontres annuelles du Biocontrôle, qui se sont tenues en visioconférences le 31 janvier 2023. Levier indispensable pour atteindre une agriculture durable, le biocontrôle intéresse de plus en plus d’agriculteurs, mais son utilisation reste encore limitée à 13% du marché de la protection des plantes en 2021.
La raison ?
Il en existe plusieurs. Tout d’abord, le manque de formation et d’accompagnement des agriculteurs, les jeunes comme les plus âgés. Ensuite, le cadre réglementaire pour accélérer la mise en marché des produits de biocontrôle. Le futur règlement européen relatif à l’utilisation durable des pesticides, règlement SUR, actuellement en discussion, devrait intégrer l’ensemble de la définition du biocontrôle Française (dont les substances naturelles aujourd’hui non mentionnées dans ce règlement européen). Cette avancée majeure d’harmonisation européenne devrait aussi permettre de raccourcir les durées d’homologation des produits de biocontrôle.
Enfin, le développement d’innovations demande des financements. Premier marché européen du biocontrôle, la France prépare pour 2023 le lancement du Grand défi du biocontrôle et des biostimulants. Piloté par le ministère de l’Agriculture avec IBMA France, Afaïa, l’Acta et Inrae, le projet a pour objectif le développement d’innovations opérationnelles, proches de la mise en marché.
Il est doté d’une enveloppe de 60 millions d’euros sur six ans, composée de 42 millions d’euros de France 2030 et de 18 millions d’euros de fonds privés. En résumé, l’année 2023 sera décisive pour le biocontrôle !